La Toilette de Vénus

Date

1744

Lieu

non représenté

Sources

BnF fr. 9333 ff. 274-293.

Texte

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Remarques

La Toilette de Vénus, contrairement à ce qu’indique le site CESAR, n’est pas une parodie de la comédie Les Grâces de Saint-Foix, créée le 23 juillet 1744 à la Comédie-Française, mais une critique du ballet Les Grâces de Pierre-Charles Roy et Jean-Joseph Mouret, créé en 1735 et repris avec des changements le 7 juillet 1744. La première entrée de 1735, « L’Ingénue », qui mettait en scène Théodore, l’épouse de Théophile de Byzance, est remplacée en 1744 par « L’Innocence », qui conte les amours de Cydippe ; l’entrée consacrée à Agariste et Smindyrinde est intitulée « La Mélancolique » en 1735 et « La Délicatesse » en 1744. Fuzelier fait allusion très clairement à ces changements, et ce dès le le sous-titre « les Grâces recrépies ». Il critique la transformation de « La Mélancolique » en « La Délicatesse » à la scène 5.

Par ailleurs, La Toilette de Vénus fait plusieurs fois allusions à L’École des amants, autre ballet, de Jean-Baptiste Niel sur un livret de Fuzelier lui-même ; ce dernier n’épargne pas son œuvre, la qualifiant de « pauvre » et d’« insipide ». Il critique également Dardanus de Rameau et La Bruère.

Destination de la pièce.

D’après une note non autographe sur la page de titre du manuscrit, la pièce aurait été écrite pour les Comédiens Italiens »: « Cette pièce devait être jouée aux Italiens. L’auteur en a pris des scènes qu’il a depuis fait représenter aux marionnettes sous le titre de Polichinelle maître d’école en 1744. » La présence de Coraline, actrice et danseuse qui débute à la Comédie-Italienne en 1744, à qui Fuzelier donne un rôle dans le divertissement final, confirme que La Toilette de Vénus était bien destinée aux Italiens.